Vie communale de Vitotel
Commune de Vitot (Eure)
Extrait du livre « Vitot », écrit par Jean Delieuvin, avec l'aimable autorisation de l'auteur et édité par M. Derien.

    Le maire, le procureur, les officiers municipaux, monsieur Jacques Lefortier prêtre deservant prêtent le serment prescrit par la loi du 15 août 1792 : "Je jure d'être fidèle à la nation, de maintenir de tout notre pouvoir, la liberté, l'égalité ou de mourir à notre poste".

    Le gros orme appartenant à la commune sera vendu au plus offrant. Cette somme servira à planter à cette place, l'arbre de la liberté.

    Tous les titres féodaux remis par le citoyen Dauphin, agent du Duc de Beuvron, ont été brulés ce jour en présence des habitants de la commune.

    Destitué, Antoine Michel Legrand, prêtre, prévient la municipalité qu'il cesse ses fonctions de desservant.

    L'arbre de la liberté est coupé à la scie durant la nuit.

   Les voeux de la commune étant de continuer le culte, le citoyen Charles Lenormand s'est présenté après affiches mises. Le presbytère lui sera loué, sauf la petite chambre en bout d'édifice où la municipalité tient ses séances.

      Le citoyen François Delaporte est nommé garde-champêtre.

      L'arbre de la liberté qui avait été de nouveau planté est une seconde fois abattu.

      Un troisème arbre de la liberté est planté en présence de la municipalité et de la garde nationale.

   Une pétition est adressée à l'évêque d'Evreux après la réunion du spirituel à la paroisse de Vitot. Une lettre est également adressée à monsieur  le curé du Neufbourg, lequel est désigné par l'évêque pour l'examen des faits. Le rapport de ce prêtre est favorable à la commune puisqu'il trouve l'église en bon état de réparations, bien voûtée, nullement dévastée, le persbytère est également en bon état et peut loger commodément un prêtre.

     Un hommage d'amour et de dévouement est rendu au Roi Louis XVIII, héritier du trône.

    Duvallet François soldat élève grenadier de la vieille garde est exempté de service comme marié. Riquelin Jean-Jacques, soldat au 15e léger, réformé ce jourd'hui par le conseil, est autorisé à contracter mariage.

    La commune fait choix du bureau de poste du Neufbourg pour recvoir sa correspondance.

    Par lettre, madame Marie-Louise Desmaretz de Saint-Aubin, comtesse de Vieux, prévient qu'elle a nomé pour gardes de ses bois de Vitotel et autres, les sieurs Frédéric Guilmare, Pierre Guenet, Nicolas Laplanche et Charles Lucas.

    Décès de monsieur Jacques Bonnel, maire.

    L'inventaire et les documents de la commune sont remis solennellement au nouveau maire Romarin Adam.

    La municipalité se penche sur l'entretien de l'église et considère que celle-ci a été très solidement bâtie, que les piliers, murailles et maçonneries sont en très bon état, la voûte en pierres et ciment est bonne. Seules la charpente et la couverture ont besoin de réparations. Un devis de 556,50 francs est établi.Une souscription volontaire des habitants s'élevant à 573 francs est plus que suffisante pour couvrir les frais.

    Le sieur Dumontier Ovide Bonnaventure, conscrit de la classe 1829, est dispensé du service militaire comme séminariste.

    Un orage d'une rare violence détruit une grande partie de la commune, des grélons et des morceaux de glaces biscornus de la taille d'un oeuf de poule dévaste tout, le village est inondé par l'eau qui arrive de partout, à certains endroits les villageois ont de l'eau à hauteur des cuisses. Les récoltes, les blés notamment sont perdus du coté de la mare Ozanne. Un torrent de boue est entré dans certaines habitations et bâtiments causant d'importantes pertes.

    Deux jours plus tard, un nouvel orage s'abat sur la commune, aussi violent que le premier, les habitants sont obligés de creuser des tranchées pour l'écoulement des eaux.

    Suite au refus de dédommagement des dégâts occasionnés lors des orages des 13 et 15 juin 1839, un arrêté municipal est pris pour l'écoulement des eaux dans les cas fortuits, notamment dans la grande rue principale, point touché en cas d'orage où des tranchées et passage d'eau sont reliés aux mares.

    Delieuvin Pierre François est nommé garde-champêtre en remplacement de son père Jean pierre, pour les communes de Vitotel et Vitot.

    Rattachement de Vitotel à Vitot. Envisgé depuis 1836, il fallut près de 10 ans de réunions, palabre, entretiens entrecoupés d'années de sommeil, pour la réalisation de cette fusion, les habitants de Vitotel y étant farouchement opposés alors que ceux de Vitot voyait cela d'un oeil favorable. L'histoire de la cloche n'arrangea rien et fit traîner les choses. Il fallut l'ordonnace du roi Louis-Philippe du 25 juin 1844 qui décrétatit la fusion non pas de la seule commune de Vitotel mais de nombreuses petites bourgades du département de l'Eure, pour qu'elle se réalise.

    A compter du 1er janvier 1845, Vitotel devenait hameau de Vitot.

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Extrait du livre « Vitot », écrit par Jean Delieuvin, avec l'aimable autorisation de l'auteur et édité par M. Derien.

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